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Le nectar des fleurs attire notamment les insectes. La « recette » du parfait nectar est surprenante !
Le nectar est un liquide sucré produit par les fleurs pour attirer les insectes pollinisateurs. On imagine que c’est une substance délicieuse sinon les insectes ne viendraient pas. C’est effectivement le cas, pourtant, le nectar n’est pas aussi bon qu’il pourrait l’être… Voici pourquoi…
Quand un insecte, un oiseau (tel le colibri) ou un mammifère (tel une chauve-souris) vient butiner le nectar d’une fleur, cela rend service à la plante car il va transporter à son insu un peu du pollen de celle-ci.
Mais si l’animal pollinisateur absorbe tout le nectar, il n’y en aura donc plus pour les éventuels autres visiteurs et donc une bonne partie du pollen risque de demeurer en place.
L’idéal est donc qu’il y ait un maximum de visiteurs et que, par conséquent, chacun de ces visiteurs ne prenne qu’une toute petite quantité du nectar.
Pour atteindre un tel objectif, il faut que le nectar soit très bon mais pas trop bon ! C’est pourquoi le nectar est un tout petit peu amer… Pas trop amer pour qu’il puisse donner envie d’en absorber un peu mais suffisamment amer pour qu’il ne donne pas envie de tout prendre ! Cela a été démontré assez récemment par deux scientifiques allemands.
L’étude est parue dans The Plant Journal.
Il n’est pas nécessaire d’être un scientifique pour œuvrer pour la science…
Il vous arrive de voir des insectes et d’autres espèces animales et végétales (même les plus banales) que vous avez identifiées avec certitude ?
Alors partagez ces données avec des scientifiques amateurs ou professionnels. Des réseaux d’observateurs à l’échelle nationale existent déjà.
Voici un petit tour d’horizon de ce qui se fait en France métropolitaine, via un certain nombre de sites Internet. Il ne s’agit nullement d’un inventaire exhaustif mais l’on peut toutefois remarquer qu’il y a déjà de quoi contribuer à l’aventure scientifique ! On notera qu’il existe aussi des réseaux locaux d’observateurs, par exemple à l’échelle d’une région.
* OBSERVATIONS FAUNE & FLORE : « Vigie-Nature » est une initiative du Muséum National d’Histoire Naturelle. Il s’agit d’un dispositif « de suivi de l’état de santé de la nature ordinaire ». Sont concernés les oiseaux (« Suivi Temporel des Oiseaux Communs » –STOC), les chauves-souris (« Suivi Chauves-souris »), les papillons (« Suivi Temporel des Rhopalocères [= papillons de jour] de France » –STERF- et « Observatoire des Papillons des Jardins » –OPJ) et, bientôt, les plantes (« Vigie-Plantes ») et les amphibiens (« Suivi des Amphibiens »). Les naturalistes sont conviés à participer à Vigie-Nature, le « grand public » ayant accès à l’Observatoire des Papillons des Jardins (OPJ) [http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/].
* OBSERVATIONS PHENOLOGIQUES : la phénologie, c’est l’étude des variations des phénomènes périodiques naturels (faune et flore) en fonction des saisons et du climat (et donc de son réchauffement). Une observation phénologique typique consiste à noter la date de floraison de telle ou telle espèce de plante ou la date d’apparition de telle ou telle espèce d’oiseau ou d’insecte. Mais on peut aussi noter la date où surviennent de nombreux autres événements saisonniers comme la ponte des amphibiens ou l’apparition de têtards ou encore le jaunissement des feuilles des arbres de telle ou telle essence (= espèce). L’ « Observatoire des Saisons » permet à la France de commencer à rattraper son grand retard dans le domaine de la phénologie. Son site Internet propose, via une inscription, d’envoyer vos observations phénologiques dans la base de données de l’Observatoire. Attention, seules certaines espèces de plantes, d’arbres, d’oiseaux et d’insectes sont concernées. Ainsi, pour ce qui est des insectes, seuls le citron (un papillon) et la coccinelle à sept points sont pris en compte. Par ailleurs, les observations doivent suivre un protocole plus ou moins précis, selon les espèces observées [http://www.obs-saisons.fr].
* OBSERVATIONS INSECTES : l’OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement) possède 3 groupes d’observateurs que vous pouvez rejoindre si vous vous intéressez aux insectes pollinisateurs (groupe « OPIE-Apoïdes ») et/ou aux insectes aquatiques (groupe « OPIE-Benthos ») et/ou aux papillons migrateurs (groupe « OPIE-Insectes migrateurs ») [http://www.insectes.org et amener la souris sur « L’Association » (à gauche) et, dans le menu déroulant, cliquer sur « Groupes de travail »].
La précédente chronique s’intéressait à l’existence d’une échelle des piqûres d’insectes (cliquer ici). Aujourd’hui, considérons ces (très nombreux) humains qui s’en prennent aux insectes… pour se nourrir !
Les insectes comestibles (termites, phasmes, libellules, sauterelles et plus de 1 000 autres espèces) font partie du régime alimentaire d’environ 80 % de la population mondiale !
Par exemple, dans certaines régions d’Afrique, les « kungu cakes » (cake = gâteau, en anglais) à base de moucherons, constituent un mets délicat…
Le Mexique est par excellence un pays où les insectes sont très prisés et plus de 200 espèces sont consommées. A tel point que 40 espèces y sont maintenant menacées.
Consommer des insectes n’est pas dénué d’intérêt sur le plan nutritionnel. Certains contiennent plus de protéines que la viande ou le poisson. Les insectes peuvent aussi être une bonne source de vitamines et de minéraux.
Quant au goût qu’ont les insectes consommés, sachez par exemple que les fourmis ont apparemment un goût de citron et que les chrysalides des fourmis de feu ont un goût de pastèque… Vous préférez toutefois une pastèque ?... Je peux vous comprendre…
Sans doute que ces informations ne vous mettent pas l’eau à la bouche, pourtant, vous avez probablement déjà ingéré des fragments d’insectes à votre insu, car ceux-ci se retrouvent souvent dans certains aliments…
D’ailleurs, aux USA, la Food and Drug Administration (= l’organisme public qui s’occupe des aliments et des médicaments) publie des directives concernant le nombre de parties d’insectes autorisé dans certains aliments… Par exemple, il est admissible que 225 grammes de macaronis puissent contenir jusqu’à 225 fragments d’insectes !
Vous reprendrez bien un peu de pâtes ?!...
[d’après New Scientist, 17 mars 2007]
Le monde des insectes et celui des hommes sont intimement mêlés. Bien que les insectes aient un rôle important (décomposition, pollinisation, etc.), le mot « insecte » est très souvent associé à celui de piqûre ou de morsure et chacun a des souvenirs en la matière…
Il existe une étrange échelle considérant la douleur émanant des piqûres d’insectes. Cette échelle va de 0 à 4, le niveau 4 correspondant aux piqûres les plus douloureuses.
Le point de référence est la douleur liée à une piqûre d’abeille. Il permet de caractériser le niveau 2. A ce niveau de douleur, vous ne devriez pas crier…
La version la plus récente de l’échelle prend en compte et classe la douleur infligée par 78 espèces d’insectes piqueurs, qu’il s’agisse d’abeilles, de guêpes ou de fourmis.
Cette échelle n’a pas été créée pour mesurer la souffrance humaine causée par les piqûres d’insectes mais pour juger l’efficacité des moyens de défense des insectes contre leurs prédateurs.
Le niveau 0 de l’échelle correspond à une piqûre qui ne peut pas pénétrer la peau humaine.
Le niveau 1 est lié à une piqûre qui n’occasionne pas plus de douleur qu’une étincelle. La plupart des piqûres d’insectes répertoriées sont associées aux niveaux 0 et 1.
Outre la piqûre d’abeille, le niveau 2 comprend également celle de la guêpe commune et du frelon (la plus grosse des guêpes).
Les choses sérieuses commencent avec le niveau 3. On y trouve les piqûres brûlantes d’une sous-famille de guêpes sociales (sous-famille dont les membres sont regroupés sous le nom anglais de « paper wasps ») et la très vive douleur des piqûres des fourmis moissonneuses (dont le nom anglais est « harvester ants »).
Le niveau 4 regroupe 3 insectes qui ne passent pas inaperçus et dont les piqûres ne passent, elles aussi, vraiment pas inaperçues ! Il y a tout d’abord la guêpe Pepsis (« Pepsis wasp »/« tarantula hawk » en anglais) qui immobilise les tarentules (également appelées mygales) en les piquant avant de pondre dedans ! Chez l’homme, la douleur –extrême- générée par la piqûre équivaut à une décharge électrique de haute tension mais heureusement elle s’atténue en quelques minutes.
Il y a aussi les guêpes « guerrières » (« warrior wasps » en anglais) du genre Synoeca (Synèque). La douleur engendrée par l’attaque de ces dernières monopolise l’attention pendant plusieurs heures…
Il y a enfin l’insecte à la piqûre la plus terrible : Paraponera clavata (« bullet ant » en anglais, littéralement « fourmi-balle » en français). Cette fourmi occasionne une douleur plus qu’intense pouvant durer jusqu’à 24 heures…
On notera qu’aucun insecte (les araignées ne sont pas des insectes [avec 6 pattes] mais des arachnides [avec 8 pattes]), aucun insecte, donc, ne peut néanmoins tuer un être humain sauf chez les individus qui pourraient avoir une réaction allergique fatale.
Cette échelle a été élaborée par l’entomologiste Justin O. Schmidt du Southwestern Biological Institute (à Tucson, dans l’Arizona, aux USA). Elle est le fruit de 30 années d’expériences personnelles, à commencer par celles de son auteur…
Certes, l’homme est piqué ou mordu par les insectes mais il se « venge », d’une certaine manière, en mettant un grand nombre d’espèces à son menu… La prochaine chronique s’intéressera à cet aspect des rapports hommes/insectes. En définitive, être une source d’alimentation pour l’homme constitue un autre avantage de la présence des insectes… [prochaine chronique : cliquer ici]
[principalement d’après New Scientist, 18 août 2007 ; Arizona Daily Star, 4 avril 2007]
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