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Chroniques des peuples à 6 ou 8 pattes...

6 pattes (insectes et autres hexapodes) ou 8 pattes (arachnides...) : un blog d'entomologie pour mieux comprendre un monde intimement lié au nôtre...
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Mardi (13/05/08)
Sève, miellat et écume printanière

La sève est produite par les plantes, le miellat et l’écume printanière émanent de certains insectes. Voyons le lien entre ces trois substances…

 

De nombreux insectes appartenant à l’ordre des hémiptères –Hemiptera- tels les pucerons (ou aphidiens/aphidés), les cigales, les mouches blanches, les cochenilles, les cicadelles et les cercopes (1), se nourrissent exclusivement de la sève des plantes. Pour obtenir la quantité de protéines dont elles ont besoin, ces espèces doivent ingérer beaucoup de sève car celle-ci a une faible teneur en protéines. Comme la sève est par contre riche en sucres et est constituée avant tout d’eau, ces insectes absorbent donc beaucoup plus d’eau et de sucres qu’ils n’en ont besoin…

 

De fait, l’eau et les sucres en excès sont éliminés sous forme d’un liquide transparent et poisseux : le miellat. Sur les plantes infestées par les pucerons, par exemple, des gouttes de ce liquide sont parfaitement observables et peuvent donc constituer un indice de leur présence (ainsi s’explique la carrosserie poisseuse des voitures garées sous les tilleuls à la fin du printemps !). Les abeilles et les fourmis, notamment, apprécient le miellat mais il en reste toujours, permettant l’apparition de champignons de couleur sombre qui portent le nom de « fumagine ».

 

Les larves de la plupart des espèces de cercopes (et d’aphrophores) vivent à l’abri d’un amas d’écume ressemblant à de la salive, substance qu’elles produisent à partir de la sève des plantes, en insufflant de l’air dans leurs excréments liquides. Cet amas les protège des prédateurs et de la sécheresse. Il porte le nom de « crachat de coucou » ou encore d’« écume printanière »…

 

Beaucoup d’espèces appartenant à l’ordre des hémiptères passent presque toute leur existence à sucer la sève de la plante qu’ils parasitent. Toutes les espèces de cet ordre possèdent des pièces buccales piqueuses fonctionnant comme une petite aiguille hypodermique qui aspire, chez une partie des espèces, la sève des plantes.

 

(1) comme par exemple les cercopes sanguinolents (dont Cercopis vulnerata), faciles à repérer : un peu plus d’1 cm de long, une forme ovale et des ailes noires avec plusieurs grandes taches couleur rouge sang.

 

[D’après, notamment :

- Insectes de France et d’Europe occidentale, Michael Chinery, Flammarion, Paris, 2005

- Insectes et araignées, Larousse Nature en poche, George C. McGavin, Larousse, 2006]

Ecrit par PierreSansLeLoup, a 22:26 dans la rubrique - Hémiptères [punaises, pucerons, etc.].
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Samedi (16/02/08)
L’insecte qui permet de voir la vie en… rouge !

La précédente chronique parlait des insectes comestibles (chronique à lire ici). Cette fois-ci, intéressons-nous à un insecte que l’on retrouve, par exemple, dans une célèbre boisson… Pour cela, cap sur une île de l’Atlantique Nord !

 

L’île de Lanzarote est une île volcanique appartenant à l’archipel des Canaries et se situe à environ 100 kilomètres au large de la côte marocaine.

 

Jadis, les agriculteurs de Lanzarote ont fait pousser des figuiers de Barbarie pour une raison qui peut sembler paradoxale : leurs fruits étaient infestés de cochenilles. Voyons pourquoi une telle idée leur est venue…

 

Ces insectes appartiennent à l’ordre des hémiptères (Hemiptera). Ils sont blancs extérieurement mais rouge foncé à l’intérieur… Cette couleur rouge est liée à la présence d’une haute dose d’acide carminique, une substance toxique qui dissuade les prédateurs de cette espèce de cochenille que l’on trouve également en d’autres endroits du globe.

 

Mais quel pouvait être l’intérêt de posséder des fruits « habités » par ces insectes ? Tout simplement à cause de cette couleur rouge…

 

Les insulaires détachaient les cochenilles à l’aide de cuillères, les faisaient sécher puis les réduisaient en poudre. La teinture ainsi obtenue était vendue au 19e siècle, avant l’avènement des colorants artificiels

 

Pourtant, l’histoire ne s’arrête pas là… Le commerce des cochenilles est de retour dans l’île grâce à la demande croissante de teintures naturelles. Ainsi, de nos jours, la cochenille de Lanzarote est utilisée dans beaucoup de choses, du rouge à lèvre au milk-shake à la framboise, en passant par le Campari (un apéritif italien).

 

Parfois, la nature est plus présente qu’on ne se l’imagine…

 

(d’après New Scientist, 9 septembre 2006)

Ecrit par PierreSansLeLoup, a 00:20 dans la rubrique - Hémiptères [punaises, pucerons, etc.].
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